Bahassa: « Il ne faut plus attendre »

Bahassa: « Il ne faut plus attendre »

Arrivé cet été de Lormont, Yassine Bahassa est déjà le meilleur buteur de l’équipe. Une performance qu’il n’osait espérer mais qui est vite assombrie par la délicate position de l’équipe au classement, selon lui. Pourtant, « on est mieux » dit-il et sur le match contre Aurillac, ce samedi, pour le prouver.

L’adaptation sur la Presqu’île a l’air de plutôt bien se passer…

Oui, ça fait partie de mon caractère. A la base, je suis de la campagne, près de Langon, là où j’ai grandi. Après, j’ai joué à Mérignac, puis deux années à Lormont. Je me suis toujours bien adapté, et ici c’est encore plus facile. Le club m’a bien accueilli, le groupe aussi et puis je suis venu avec un collègue de Lormont avec Cheikh. Le moment important a été la préparation. Alex a tout fait pour que ce soit sympa, malgré le travail.

Dès les premiers matches, tu as été décisif.

J’ai été un peu surpris que ça aille vite, si bien. Je marque, je fais des passes D. Au bout de six journées, j’en suis à cinq buts. C’est clairement mon meilleur début de saison. Je voulais être plus sérieux à l’entraînement, plus concentré, plus efficace, je n’avais pas le choix, il fallait que je prouve. Mais ça va vite, c’est vrai. Le travail paie. Mais il faut faire toute une saison dans cet état d’esprit.

Pour l’équipe, c’est en revanche plus compliqué…

Sans chercher d’excuses, il y a quand même eu pas mal de nouveaux, des blessés. Mais je trouve que depuis trois matches, on est mieux. Il y a plus d’envie, de confiance. On l’a vu à Villenave, où tout le monde était soudé. A l’entraînement, tout le monde est sérieux, investi, personne n’a baissé les bras.

Maintenant, il faut battre Aurillac

Il ne faut plus perdre de points, pour remonter au classement. Les écarts sont encore serrés, en gagnant, on peut vite remonter. Mais il ne faut plus attendre. Aurillac et le match suivant sont décisifs. On est à domicile, à nous de faire ce qu’il faut, avec le public. 

Cette année, le club a recruté différemment, en allant chercher en-dessous des joueurs qui doivent prouver qu’ils ont le niveau supérieur. C’est un challenge ?

Oui mais ça ne me faisait pas peur. Bien sûr, au début, on a une petite appréhension, face à des coéquipiers venus de centres pros, avec de l’expérience, on se dit qu’ils ne connaissent même pas mon nom au départ. Finalement, la machine s’est lancée toute seule. Dès la préparation, les petits jeux, j’ai senti que ça allait. On vient d’un niveau en-dessous mais le staff nous a fait confiance et nous a lancé dans le grand bain, il faut y aller. D’entrée, j’ai été décisif, ça veut dire que je me sens bien ici.

Comment s’est passée ta venue ?

Je connaissais un peu Alex Torrès que j’avais rencontré par la Ligue d’Aquitaine. Quand il m’a appelé en fin de saison pour me dire qu’il pensait à moi pour l’USLCF, j’ai foncé ! C’était un niveau au-dessus… J’avais un tout petit peu goûté au CFA2 quand j’étais à Langon, j’étais en U19 et j’avais été appelé quelque fois par la Première. Mais j’étais jeune… Maintenant, c’est autre chose. Je voulais faire  une saison complète, voir ce que je vaux.

Un mot sur l’aventure coupe de France ?

Le voyage, l’ambiance, c’est incroyable ! C’est beau, le foot ! Je suis vraiment très heureux, même si je redoute un peu l’avion ! Franchement, je n’arrive pas y croire. Quand j’ai reçu le sms du coach, je n’y croyais tellement pas que je suis quand même allé voir sur internet. Je n’ai jamais été plus loin que deux heures de vol et là, on part en Guyane ! Mais bon, l’euphorie est passée et il y a deux matches très importants avant. Il faut qu’on parte en Guyane avec l’esprit tranquille, en ayant gagné. »

Leave a Reply

Your email address will not be published.