Samedi, c’est victoire obligatoire ?
Pas spécialement ce samedi. Dans notre situation, on doit gagner chaque weekend. La tâche sera difficile vu qu’on joue le leader, invaincu, qui prend peu de buts et en marque beaucoup ! On jouera avec nos valeurs en espérant créer la surprise.
Comment sens-tu le groupe, dans cette passe difficile ?
Les joueurs sont peinés par la situation, ils sont très investis aux entraînements et dans la vie de groupe, ce qui nous donne à Mathieu et moi, des motifs d’espoir. Ils ont vraiment à cœur de redresser la barre.
La confiance n’est-elle pas entamée ?
L’espoir est toujours vivant, nous ne jouons que la neuvième journée et nous sommes à trois points de l’avant-dernier, Cozes. Trois points, ce n’est pas insurmontable. Nous fonctionnons par étape et la première, c’est de rattraper l’avant-dernier, pour engranger de la confiance et enclencher une série. On commence à récupérer un effectif plus homogène, après avoir eu de nombreux absents, des suspendus. Même si ceux qui ont remplacé les absents ont réalisé des performances remarquables. Ce n’est pas une situation facile pour créer des automatismes et si des blessés, ça arrive dans toutes les équipes, peu ont été dans notre cas ! Bien sûr, nous n’avons pas obtenu le nombre de points espéré mais quand il vous manque dix joueurs, il faut se concentrer sur ceux qui sont là.
Quel regard portes-tu sur ce début de saison très compliqué ?
On est en déficit en termes de points mais le contenu des quatre-cinq premiers matches était très intéressant. Tout a basculé aux Herbiers (3-3). On menait 3-2, avec dix absents et deux joueurs qui n’avaient pas joué depuis deux mois, et. C’est le match qui a fait très mal au groupe et à moi aussi. Derrière, s’est enchaînée la défaite en coupe de France puis à Limoges. On est passé de confiants à moins confiants, moins sereins.
Et sur un plan personnel ?
C’est très compliqué pour moi, et j’englobe Mathieu dedans et tout le staff. Je ne m’attendais pas à des débuts tout roses mais on n’imagine pas se trouver dans cette situation. J’ai fait des erreurs, on va redresser la barre mais ce n’est pas facile à vivre. Je n’ai pas d’expérience dans ce domaine, il faut chercher des solutions au fond de soi, parler et écouter des gens de confiance. J’ai la chance d’avoir des dirigeants et un club qui me font confiance, ça aide aussi. Ce qui est compliqué, c’est qu’on ne peut jamais savourer. On y croit avant chaque samedi, on est déçu et on bascule à nouveau sur le match suivant. C’est difficile mentalement, surtout que je suis quelqu’un d’omnibulé par mon travail, un peu trop peut-être (rires). Mais j’ai toujours espoir, j’y crois.
La victoire en coupe vous a forcément fait du bien…
J’ai dit au groupe avant le match que dans notre situation, on ne pouvait négliger aucun match. Il faut gagner, peu importe les adversaires et les divisions, pour se rassurer et voir des sourires sur les visages. A Talence, on a été très sérieux, on a pris le match par le bon bout, avec deux buts marqués par des jeunes formés au club, ce qui est hyper important. A ce sujet, il faut souligner le travail des éducateurs. On ne va pas s’enflammer par cette victoire, notre pain quotidien reste le championnat. Mais on peut s’appuyer sur notre état d’esprit, avant de parler de jeu ou d’autre chose.
Comment s’annonce ce derby samedi contre le Stade Bordelais ?
C’est un derby, même s’il n’y a pas vraiment de rivalité entre le Stade et nous. On ne joue pas dans la même cour. Le Stade Bordelais vient de CFA, c’est un très gros club de Bordeaux et nous sommes un peu dans le rôle d’Astérix face aux Romains ! Evidemment, il y aura des retrouvailles, avec des anciens d’ici et avec Alex. Ce sera très particulier. Alex a été mon coach pendant trois ans, c’est lui qui m’a formé comme éducateur, qui m’a mis le pied à l’étrier. Ce pourrait être l’élève contre le professeur. On se connaît très bien… Je ne suis pas dans le conflit, les deux équipes voudront gagner. Nous avons des principes de jeu différents, ce sera un match très tactique, il faudra être malin. Et je suis content de retrouver Franck Amari, qui a suivi Alex en tant qu’adjoint et qui est devenu un ami.
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