Il est tellement bien intégré que beaucoup de suiveurs de l’USLCF pensent qu’il est de la Presqu’île. Pourtant, Antoine Blanc a posé ses crampons sur le Bassin il y a seulement trois ans, après Libourne et Blanquefort, entrecoupés d’une année dans une université du Québec.
« J’ai une bonne capacité d’adaptation en général, je vais vers les gens facilement. Ici, en plus de mon travail, j’ai été éducateur pendant deux ans chez les jeunes. J’aime m’investir dans la vie du club, je ne suis pas du genre à jouer, prendre un cacheton. S’il y a besoin de monde, je suis là. Ne serait-ce que par respect pour les bénévoles, les éducateurs, le président. Je trouve que c’est bien, à notre modeste niveau, de rendre la pareille au club avec lequel je partage les mêmes valeurs. Et puis, je n’aimerais pas que les gens aient une mauvaise image de moi, je fais donc en sorte de m’investir, de m’impliquer. » Sans se forcer.
Assistant d’éducation au collège de Lège et éducateur à la section sportive football, le milieu de terrain, qui a dépanné la saison dernière en défense centrale, se sent bien à l’USLCF. Le club, qui le suivait avant son départ au Canada, a su le convaincre sans difficulté à son retour de rejoindre le projet sportif. Il n’a jamais eu à le regretter. « J’étais ami avec Nicolas Sahnoun, avec qui j’ai passé le Brevet d’Etat, par le biais de mon cousin Marc Planus. En me proposant un travail au collège, plus le projet sportif très intéressant, tout était réuni pour que je vienne » explique-t-il.
Samedi, à Niort, il était capitaine. Un rôle « par défaut », en attendant le retour de suspension de Jonathan Pascouau, qu’il admet avoir très souvent joué dans sa carrière. Tout sauf une surprise. « Cela n’a pas changé ma façon de m’impliquer, ni ajouté une pression supplémentaire mais le brassard représente quelque chose, avoue-t-il. C’est une fierté, un signe de confiance du staff qui fait plaisir ». Le résultat, une défaite par un but d’écart en fin de match, l’a beaucoup frustré. « Il y a de bonnes choses à retenir car avec un groupe amoindri, face à une réserve avec huit pros, on a été solidaires, on a fait preuve de courage ensemble. En termes de valeurs, c’était super. » On comprend vite que c’est encore plus dur de revenir bredouilles d’un tel déplacement.
Cette défaite donne du coup « encore plus d’importance » au match de samedi contre Angoulême, « une équipe qu’on connaît bien ». « Il faut enchaîner rapidement par une victoire pour la confiance. On va peut-être récupérer quelques joueurs mais il est clair que la manière de jour ne sera pas le plus important. On a toujours envie de gagner à la maison. On a la chance d’avoir un public extraordinaire, ça nous aide. On sent que quelque chose s’est passé autour de l’équipe et on a envie que ça continue. Voir nos jeunes de l’école de foot venir nous voir jouer, c’est super. Et puis, une victoire récompenserait la préparation costaud qu’on a faite… »
Footballeur à l’ancienne, au sens noble du terme, Antoine Blanc aime autant le foot que ce qu’il implique comme la vie de groupe, les rencontres, la vie collective d’un club. Il raconte le plaisir d’avoir vu débarquer à Labrède, le jour de la finale de la coupe d’Aquitaine, presque tout le club venu les soutenir. Ou ces après-matches avec les bénévoles, les adversaires, rassemblés autour d’un repas au foyer, si renommés qu’ils ont valu à l’USLCF le prix du fairplay la saison dernière. « Ca pourrait être banalisé, car c’est une habitude, note-t-il, mais on se doit d’apprécier ces moments. Je suis très reconnaissant envers le club. » Rendez-vous est donc pris samedi soir. Avec une victoire à la clé, la soirée est encore plus sympa.
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